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Loup, qui es-tu ?
Lors de votre visite au parc Les Loups du Gévaudan vous apprendrez tant de choses sur lui : la façon dont il communique, se nourrit, se déplace, élève ses petits. Familiarisez-vous dès à présent avec cette espèce au fil de ces pages.
Le loup appartient à la famille des canidés du genre Canis. Il existe 3 espèces de loups : Le loup gris / Canis lupus, le loup rouge / Canis rufus et le loup d'Abyssinie / Canis simensis. Les loups que vous rencontrerez lors de votre visite au Parc sont des Canis lupus.
Le loup commun varie du noir au blanc avec toute la gamme des intermédiaires gris, fauve et roux.Il est le plus grand des canidés sauvages, famille zoologique qui regroupe entre autres les chacals, le coyote, les renards, le dingo et les chiens (15 genres et 33 espèces).
C’est une espèce qui présente une importante distribution géographique : on la retrouve sur tout l’Hémisphère Nord depuis la péninsule arabique jusque dans l’arctique, sous des climats tempérés où très froids, aussi bien dans les toundras et steppes que dans les taïgas et les régions désertiques.
Sa taille, son poids et certains aspects morphologiques peuvent, de ce fait, varier fortement du nord au sud de son aire de répartition. Le fait de côtoyer des environnements très variés a ainsi entraîné des adaptations morphologiques et physiques spécifiques : gabarit, couleur du pelage, dimensions des appendices.
A 75° de latitude nord sur l’île d’Ellesmere, Canis lupus arctos atteint le poids de 65kg voire 70kg pour les plus gros mâles alors que plus au sud, en Arabie, Canis lupus arabs ne pèse que 14 à 25kg selon les individus.
L’espèce a été réintroduite par l’homme en Caroline du Nord après avoir été éradiquée en milieu naturel. Dans les années 60, les seules populations encore pures se localisaient dans le sud-est du Texas et le sud de la Louisiane.
Il fut chassé, piégé et empoisonné intensivement après l’arrivée des colons européens. La destruction de son habitat et la réduction de leur effectif ont permis aux coyotes Canis latrans d’envahir son territoire de l’ouest au nord, entraînant des cas d’hybridations entre les deux espèces. Voilà certainement pourquoi pendant longtemps plusieurs hypothèses furent avancées concernant l’origine du loup rouge.
La première signalant qu’il s’agissait d’une espèce à part entière. La deuxième précisait qu’il s’agissait en fait d’une sous-espèce de plus chez les loups. Et la dernière qu’il pouvait s’agir d’un hybride issu du croisement entre un loup gris et un coyote. Actuellement le loup rouge est considéré comme espèce au même titre que le loup gris.
La structure sociale, la formation du couple, les soins prodigués aux petits, le jeu et les techniques de chasses sont très semblables pour toutes les espèces et sous-espèces. Le loup rouge se distingue du Canis lupus par ses proportions inférieures. La tête, le crâne et le corps sont plus petits, plus minces ; les pattes et les oreilles sont relativement plus longues.
Le poids varie entre 20 et 40 kilos. L’aspect général de sa fourrure est rouge mais sa crinière est un mélange de cannelle et fauve teintée de noir ou de gris. Son museau, ses oreilles et ses pattes sont de couleur fauve. C’est un animal plutôt nocturne mais son activité diurne peut augmenter durant l’hiver.
Son régime alimentaire est composé de rongeurs (rats musqués,ragondins), lapins, cerfs, animaux domestiques et charognes. L’unité sociale de base est le couple ; les groupes de 2/3 individus sont fréquents même si des meutes plus importantes ont déjà été observées. L’âge de dispersion se situe entre 16 et 22 mois. Les sons émis se situent entre ceux du coyote et du loup gris.
La reproduction a lieu de janvier à mars avec les naissances au printemps. La gestation est de 60 à 63 jours et les portées sont en moyenne de 4 à 7 petits.
Considéré actuellement comme le canidé sauvage le plus menacé sur la planète, le loup d’Abyssinie vit surtout en altitude, entre 3000/4000 m dans le sud de l’Ethiopie et dans les montagnes du Simen. Avant de subir une persécution humaine excessive, cet animal habitait sur des territoires moins élevés.
Des maladies comme la rage, l’hybridation avec des chiens divagants, le développement agricole et les cas de prédations sur l’élevage domestique (ovins)sont les causes de la diminution importante de leur population. Actuellement, leur population est estimée entre 340 et 520 individus.
Ce loup pèse entre 11 et 19 kilos ; les mâles sont en moyenne 20% plus larges que les femelles. Les parties supérieures du pelage sont de couleur rouge/fauve avec un sous poil beige ; le menton, l’intérieur des oreilles, le cou ainsi que les parties inférieures sont blanches. La queue est courte, la tête est allongée et les dents carnassières relativement petites.
Les loups d’Abyssinie vivent en meute de 3 à 13 adultes partageant et défendant un territoire. Comme pour le loup gris, au sein du groupe, la reproduction ne concerne que les sujets les plus forts. Les naissances ont lieu d’octobre à janvier après une gestation de 60 à 62 jours avec en moyenne 2 à 6 petits.
Les jeunes sortent des tanières à 3 semaines et le sevrage se termine au bout de 10 semaines ; ils commencent à chasser dès l’âge de 6 mois. Maturité sexuelle au cours de la seconde année.
Tout savoir sur le Canis lupus : les populations actuelles, leur répartition et la liste des sous-espèces.
Il y a de nos jours environ 1000 et 1200 loups en Espagne, principalement dans les provinces de Castille et Léon, Zamora, les Asturies et les Monts Cantabriques.
Il y a entre 300 et 350 dans le nord du Portugal. En Italie, une population de 1500 et 1800 loups subsiste du nord au sud de la « botte », allant du Piémont jusqu’en Calabre, pays traversé par la chaîne montagneuse des Apennins.
Des populations de loups existent dans tous les pays d’Europe centrale. Actuellement on note environ 3000 loups en Roumanie, près de 600 en Pologne, 800 à 1000 en Bulgarie et moins de 300 en Grèce.
C’est l’ex-URSS qui abriterait le plus grand nombre de loups. Il y en aurait actuellement plus de cent mille dans cet ensemble de pays, où cependant ils ont été beaucoup chassés. Vu la superficie couverte par la population lupine et les moyens sur le terrain, il est évident qu’il est difficile de fournir une estimation réelle des effectifs de loups.
En Finlande, plus précisément en Laponie finlandaise limitrophe de la Russie, on enregistre des fluctuations de populations chez ces prédateurs, ils seraient environ 150.
En Turquie, en Iran, en Afghanistan, les loups sont très nombreux, de même qu’en Chine et en Mongolie extérieure. Il y a encore des loups en Israël, Arabie Saoudite et au Groenland où subsistent des loups, mais en petit nombre.
Aux Etats-Unis dans les états du Michigan, du Minnesota et du Wisconsin, vivent près de 3500 loups (Minnesota 3000, Michigan 180, Wisconsin 200). Le Canada fait partie des grands réservoirs à loups de la planète.
Les derniers recensements font ressortir une population se situant entre 60 000 et 70 000 pour l’Amérique du Nord. Suivant les sources scientifiques, il y aurait entre 200 000 et 300 000 loups sur la planète, mais uniquement dans l’hémisphère nord pour « Canis lupus ».
Les variations morphologiques et géographiques ont abouti à l’émergence de sous-espèces. On a pu dénombrer jusqu’à 67 sous-espèces dans le passé, mais beaucoup furent éradiquées.
Dans les années 1980, on signalait entre 28 et 32 sous-espèces de loups dans le monde mais des études scientifiques récentes sur la génétique démontreraient qu’il n’y en aurait que 5 pour l’Amérique du nord et 6 pour l’Eurasie.
Le loup gris se situe sur la plus grande partie de son aire de répartition, au sommet de la chaîne alimentaire. C’est un super prédateur, son pelage teinté gris blanc, ses longs membres et ses impressionnantes pattes (les soles plantaires pouvant atteindre 11cm de long par 9cm de large) sont parfaitement adaptées aux poursuites du cerf ou du chevreuil sur des sols enneigés ou boueux.
Le loup blanc du nord du Canada et de l’Alaska n’hésite pas à attaquer en meute, un troupeau de bœufs musqués ou de caribous.
Liste des sous-espèces :
Exemples de loups disparus :
Le loup porte une crinière qui commence à la base de la nuque pour s’étirer et devenir une simple crête, le long de l’épine dorsale à la queue.
Aux épaules, la crinière mesure près de 15cm de large. Les poils du loup rendent ce dernier encore plus impressionnant l’hiver. Ainsi durant cette période les poils du dos et des flancs mesurent en moyenne entre 5 et 6.5cm.
En comparaison avec le chien, la cage thoracique est beaucoup plus étroite et les pattes sont plus longues. A cause de cette cage thoracique plus étroite, les empreintes antérieures du loup sont plus rapprochées que celles du chien.
Les loups ont les yeux fendus en oblique avec un iris de couleur ambrée. L’angle de vision (adapté à la prédation) est de 100°, ce qui permet une vision excellente de près et de loin, de jour et de nuit.
La nuit les yeux brillent étrangement lorsqu’un faisceau lumineux est dirigé vers eux ; ils sont phosphorescents.
Ce phénomène est dû à un tissu particulier : le tapetum lucidum, situé dans la couche choroïdienne de l’oeil, entre la rétine et la sclérotique qui permet de voir dans des conditions d’éclairement extrêmement faibles.
La gueule du loup est largement fendue et armée. A l’âge de 5 mois, il a une denture définitive de 42 dents, 20 dents pour la mâchoire supérieure, 22 dents pour la mâchoire inférieure.
Les canines très développées ou « crocs » servent à tuer les proies, les carnassières lui permettent de broyer les os. La mâchoire du loup peut broyer 150 kg au cm² par comparaison, la pression exercée par la mâchoire d’un chien est d’environ 65 kg/cm².
Il a l’aspect d’un "chien-loup" (description de Robert Hainard) avec les yeux obliques, jaune d’or des oreilles dressées et plutôt courtes. Tête large, cou et épaules puissantes, garnis d’une crinière érectile s’étendant en touffe arrondie à l'arrière des omoplates.
Arrière train plus bas avec des jarrets bas et serrés, la queue touffue pend jusqu’aux talons (jarrets). Pelage gris jaunâtre mêlé de noir plus clair dessous, variable suivant les individus, le lieu, la saison et l’âge.
Les variations géographiques, de milieu et de climat ont permis d’individualiser des sous-espèces par la couleur du pelage, la taille et le poids.
Le loup arctique de la Terre d’Ellesmere a une robe blanche aux poils longs ; le loup vivant dans les toundras du District du Mackenzie a le pelage blanchâtre. Dans les taïgas sibériennes, sa couleur sera plus souvent très sombre.
En Europe, le pelage est fauve, mêlé de gris et de noir. En Espagne, il devient gris acier. Pour résumé, on estime à environ 6% le nombre de loups blancs , entre 12 et 15% de loups noirs et à peu près 80% de loups gris dans l’hémisphère nord.
Il est relativement difficile d’observer le loup dans la nature ; on peut vivre des mois dans une région où ils sont encore en nombre sans avoir la chance d’en apercevoir un seul.
En forêt, une rencontre ne peut se produire qu’avec le concours bienheureux du hasard, ou avec l’expérience acquise, d’une parfaite connaissance du territoire de ces animaux.
Chez nous si un promeneur solitaire avait la chance d’apercevoir un loup dans un coin de forêt, son observation serait très brève ; le loup s’empresserait en effet de mettre la plus grande distance possible entre lui et l’homme. « Le loup fuit l’homme ».
Très difficile à apercevoir, il préfère généralement chasser à l’aurore ou au crépuscule, évitant ainsi de se déplacer durant les heures les plus chaudes de la journée.
Très rapidement, le jeune loup apprend à montrer sa soumission en adoptant une position rampante, la tête baissée, le regard détourné, les oreilles aplaties vers l’arrière et la gueule fermée.
Inversement, le retroussement des babines, le regard fixe, les oreilles pointées vers l’avant et la crinière érectile manifestent l’expression d’une dominance.
Elle se déroule de mi-janvier à mi-mars avec les premiers accouplements début février et les derniers aux alentours de la mi-mars. Il existe un décalage de quelques semaines selon la sous-espèce, selon la localisation géographique, le climat pourra parfois jouer mais n’est pas pour autant le critère principal.
Certains accouplements pourront ainsi avoir lieu début avril. Chaque année, à l’approche de la période de reproduction, vers la fin de l’hiver, les mâles, et plus particulièrement le mâle dominant, reniflent, poursuivent et harcèlent la femelle reproductrice.
Dans le même temps, la femelle alpha réaffirme son autorité sur les autres femelles de la meute. Au cours de cette période particulière, les grognements et les hurlements deviennent de plus en plus fréquents, mais la plupart du temps, seul le couple dominant (Alpha) s’accouple et donne une descendance.
La vie du loup commence dans une tanière. Il ne s'agit à proprement parlé de "l'abri" du loup car la tanière n’est utilisée que par la louve et ses petits. Durant cette période, la meute s’installera et stationnera à proximité de la tanière.
Les tanières sont aménagées selon les opportunités du milieu: sous une souche, un rocher suite à une faille dans le sol,.. Après deux mois de gestation (61-63 jours), la louve donne naissance à une portée comptant en moyenne quatre à six louveteaux.
La mise bas a lieu entre mi-avril et mi-mai dans les régions tempérées en moyenne, Pendant les 9/12 premiers jours, les louveteaux ont les yeux fermés, occupés à téter et à dormir. Le sevrage aura lieu vers 4 à 6 semaines. A partir de 3 semaines/1 mois, les louveteaux commencent à sortir de leur tanière.
Sur les premiers jours, les séjours à l’extérieur sont brefs; au moindre bruit, à la moindre excitation, les petits se réfugient à l’intérieur. L’occupation des tanières reste temporaire, deux mois après la mise-bas.
Quelle que soit l’origine des loups, la vie sociale reste la même. La meute est composée de 4 à 6 individus en moyenne pour un territoire de 200 à 300 km2 dans le sud de l’Europe (France, Italie, Espagne, Portugal), et comporte entre 8 et 15 individus en moyenne pour 1000 à 4000 km2 au Canada, par exemple.
La reproduction s’opère de mi-janvier à mi-mars. C’est à cette période que les mâles adultes, entre eux, et les femelles adultes, entre elles, vont s’affronter. Seul le couple dominant se reproduira. Si un couple reste dominant plus de 3 ans, les jeunes de 2 ans partiront à la recherche d’un autre territoire, d’une autre meute.
Concernant les meutes en France, Italie ou Espagne où le nombre d’individus est d’environ 4 à 6 loups, la situation est différente. Ils ne représentent qu’une seule et même famille (cellule familiale) comprenant un couple reproducteur, deux louveteaux de l’année et éventuellement des jeunes de l’année précédente ; il n’y a pas d’affrontement.
Les jeunes ne sont pas suffisamment puissants pour rivaliser contre leurs parents. Il n’y a qu’une portée par an d’environ 4 petits. Seuls 40% des nouveaux nés atteignent l’âge adulte. Dans le clan, chaque individu s’occupe des louveteaux. Si un petit a faim, il mordille les babines d’un des loups de la meute qui régurgite alors pour le nourrir.
A partir de l'automne, les jeunes de l'année seront aptes à suivre les adultes dans leurs déplacements et durant la prédation. L’alimentation et la surveillance de la portée unique sont assurées par tous. Cette vie au sein de la meute est rude et la compétition sévère. Il faut se battre pour conserver son rang, s’affronter pour devenir dominant, intimider pour se nourrir avant les autres.
La vie collective constitue donc, pour ce prédateur, une solution pour augmenter ses chances de survie.
L’identité d’un loup se fonde avant tout sur son appartenance à un groupe, un clan très soudé. La hiérarchie, au sein du groupe, est soulignée régulièrement par des expressions corporelles ritualisées accompagnées bien souvent de sons qui expriment la neutralité, la soumission ou encore l’agressivité.
Ce langage corporel est fait de diverses postures et mimiques. Dès son plus jeune âge, le louveteau apprend à montrer sa soumission en adoptant une position rampante, la tête baissée, le regard détourné, les oreilles aplaties et la gueule fermée. Inversement, le regard fixe et les oreilles droites, la queue relevée à l’horizontale et le poil redressé manifestent l’expression d’une dominance.
Chaque individu commande celui qui occupe un rang inférieur et obéit à ses supérieurs. Au plus haut de la hiérarchie se trouve le couple dominant (le couple alpha), en général fondateur de la meute.
La dominance n’est pas établie pour toujours, mais pour quelques saisons seulement. Les remises en question de l’ordre établi ne sont pas rares et donnent parfois lieu à des affrontements violents.
Le couple dominant et surtout le mâle (meneur principal) prend les décisions concernant les déplacements, la chasse et le marquage du territoire. L’instinct social des loups se manifeste également par la solidarité entre les individus.
Le loup a un mode de communication bien particulier. Le loup communique avec des sons variés, gémissements, jappements, grognements, aboiements, grondements, et bien entendu hurlements.
Le choeur formé de toute la bande émet des vocalisations ininterrompues qui couvrent plusieurs octaves. Mais contrairement à une croyance largement répandue les loups ne hurlent pas forcément plus les soirs de pleine lune.
Le hurlement est un moyen de communication chez le loup qui est toujours lié à un stress, une excitation, qui traduit un état émotionnel.
A l'heure actuelle, nous ne pouvons toutefois pas traduire la signification de ce son. En milieu naturel par exemple, les loups peuvent hurler avant de partir à la chasse; ce hurlement permettra de motiver et de donner une cohésion à la meute. Après la chasse afin de rassembler le groupe; ce hurlement peut servir aussi à délimiter le territoire d’une meute par rapport à une autre ou encore pour trouver un partenaire en période de reproduction.
Il reste à ce jour le son le plus connu chez l'espèce. Cependant le loup peut émettre d'autres sons tels le grognement, l'aboiement, le gémissement etc.
Au Parc Les Loups du Gévaudan, des événements extérieurs peuvent également provoquer ce hurlement: le passage à basse altitude d’un avion de chasse; les sirènes des pompiers de la ville proche de Marvejols; ou le dimanche matin les cloches de l’église du village du Buisson.
Le loup montre une prédilection pour les grands herbivores sauvages. Exemples: bison, wapiti , bœuf musqué , mouflon ou encore cerf , chevreuil , sanglier , chamois , mouflon etc… dans les plaines et les montagnes d’Europe. Seuls les plus vulnérables de ces espèces-proies seront prédatés.
Bien évidemment, il prédate des proies de tailles plus réduites tels les lapins, lièvres, castors, marmottes, écureuils, mulots… Les loups sont certes des chasseurs mais sont également des charognards.
Pour chasser, les loups sont dotés d’un odorat très fin, ils sont capables de détecter la plus faible odeur de cerf, de caribou à 2.5km de distance. Une fois l’éventuelle proie repérée, les membres de la meute se regroupent, hument l’air, les oreilles dressées tout en remuant la queue, dans l’attente du signal de déclenchement de la poursuite.
Réputée efficace, la meute de loups revient pourtant, dans 90% des cas, bredouille de son expédition. Les loups harcèlent et testent la cohésion du groupe de proies qu’ils poursuivent, ou s’il s’agit d’un animal solitaire, sa capacité de fuite. Ils feignent une attaque puis s’éloignent et observent les réactions suscitées par leur attitude.
Si le troupeau ou l’animal solitaire s’enfuit, la meute lui emboîte le pas, et évalue ses chances de réussite. La meute peut traquer l’animal pendant plusieurs heures, voire des jours entiers, parcourant parfois de très longues distances. Les techniques de chasse employées par la meute varient en fonction du type de proie et du terrain.
La meute peut utiliser des rabatteurs qui vont contraindre la proie visée à se précipiter directement dans une embuscade. Une seconde tactique consiste à pourchasser l’animal jusqu’à son épuisement.
Une troisième, à encercler un troupeau et à l’entraîner dans un espace ouvert où l’individu le plus vulnérable, après l'avoir isolé de son groupe, pourra être attaqué. Le museau de l’ongulé est généralement visé lors de la première attaque, après encerclement, afin d’annihiler en partie les défenses de l’animal. Les autres membres de la bande se précipitent sur les pattes, les flancs, ou les jarrets de l’animal pour le mettre à terre.
Lèvres noires retroussées découvrant leurs crocs, museaux rouges de sang, le loup peut engloutir jusqu'à 7 à 8 kilos de viandes en un seul repas.
Il est capable de courir à une vitesse de 45 kilomètres à l’heure, mais il ne maintient pas une telle allure pendant longtemps.
Par contre son trot peut être soutenu pendant des heures à une allure constante de 25 à 40 kilomètres à l’heure. Les pattes arrières du loup se meuvent sur la même ligne que les pattes avant.
Le loup a été éradiqué en France entre 1920 et 1940, principalement à l’aide de poisons violents comme la strychnine. Son retour s’est déroulé sur notre sol français dans le début des années quatre vingt dix, avec la première observation officielle le 4 novembre 1992 dans le Parc National du Mercantour. Cette observation a été réalisée lors d’un comptage de chamois par des agents du Parc National du Mercantour (P.N.M.). Il s’agissait de loups italiens (Canis lupus italicus)…
Actuellement, deux axes de colonisation sont observables en France. Le premier axe de colonisation concerne l’arc alpin et les zones préalpines qui remonte jusqu’aux Vosges. Il commence une percée à l’ouest des Vosges ainsi qu'en Alsace. Les loups sont présents principalement dans les départements suivant: Alpes-Maritimes, Isère, Savoie, Haute-Savoie, Drôme, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes et le Var.
Des traces (indices) de passage voire d’installation ont pu être récoltés dans l’Ain, en Ardèche, le Vaucluse, les Bouches du Rhône, le Gard et l'Hérault puis le Jura, Doubs, Haute-Saône [indices: des animaux sauvages voire domestiques prédatés, des crottes, de l’urine, des poils, du sang, parfois le cadavres d’un loup ] Différents indices ont révélés un second axe de colonisation allant du Massif Central jusqu’aux Pyrénées Orientales. Avec une installation datant d’une vingtaine d’années maintenant dans les Pyrénées- Orientales, plus récente en Lozère.
Des indices de présence ont pu déjà être récoltés par exemple dans le Puy de Dôme, le Cantal, la Haute-Loire en Aveyron, dans le Tarn, le Gers, le Lot ou encore la Dordogne…
L’estimation actuelle est d’approximativement 430 (entre 377 et 487 ) individus selon le dernier bilan hivernal 2017-2018 de l’ O.N.C.F.S. (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage).
Concernant les pays voisins: le Portugal compte environ 280/350 loups sur le Nord du pays; l’Italie environ 1500/1800 individus répartis sur la majorité du pays et l’Espagne compte approximativement 1000/1200 individus sur le N/NO principalement (Sierra de la Culebra, Asturia…) avec une petite population au Nord de Madrid (sierra de Guadarrama)
Le Canis lupus italicus est installé en Italie, en France et en Suisse. Quelques individus sont par ailleurs répertoriés en Catalogne.